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Notre écrin, le Château d’Angleterre

Un cadre privilégié au nord de Strasbourg

Aux collections d’exception qui viendront, il fallait l’écrin parfait ! C’est le Château d’Angleterre qui accueillera l’événement.

Situé à Bischheim, il doit son nom aux réfugiés anglais accueillis par le propriétaire du domaine, Robert Koenigsmann, au début du XVIIe siècle.
L’actuel château classé aux monuments historiques, est l’œuvre du baron Jean de Dietrich, surnommé «le roi du fer». Il le fit ériger entre 1749 et 1751, mettant en exergue les techniques et matériaux traditionnels que sont le grès des Vosges ou les tuiles dites en queue-de-castor. Le jardin à la française viendra plus tard, à la fin du XVIIIe siècle, sous l’impulsion du propriétaire suivant.
Au début du XXe siècle, il est racheté par la Ville de Strasbourg. Il accueille aujourd’hui un établissement éducatif et pédagogique de l’Association Régionale d’Action Sociale et d’Animation (ARSEA), qui est propriétaire depuis 1968 des immeubles et d’une partie du domaine.

Acier, élégance, industrie, patrimoine, solidarité, responsabilité : certaines des valeurs fondatrices de l’association Strasbourg Passions et Élégance prennent ainsi corps au Château d’Angleterre.

Photo F. Zvardon © Région Alsace – Service de l’Inventaire et du Patrimoine, 2007

À travers l'histoire et le temps

Un peu d'histoire
sur le Château d'Angleterre

Allons plus loin...

Commençons par l'origine

Situé à l’extrémité nord-est de la commune de Bischheim, le jardin du Château d’Angleterre est entouré sur trois côtés par une boucle de l’Ill.

Il doit son nom aux exilés anglais que le propriétaire du domaine, Robert Koenigsmann, accueillait au début du XVIIe siècle dans son domaine du Fach-Woerth. D’après certaines sources, Koenigsmann aurait été le premier à planter la pomme de terre dans son jardin en 1620 et y a fait pousser des plants de tabac ramenés d’Angleterre. Le domaine changea ensuite à plusieurs reprises de propriétaires : en 1663, il est acquis par le diplomate suédois Georg Hansson Snoilsky, puis par le fondateur de l’industrie métallurgique du Jägerthal, Jean De Dietrich, en 1687. À la mort de ce dernier, la demeure est une résidence d’été vétuste avec un jardin d’agrément et des prairies. Son petit-fils, Jean de Dietrich, acquiert le domaine en 1747.

Le roi du fer, Jean de Dietrich (1719-1795), fut banquier, fournisseur des armées royales, maître de forges, propriétaire de hauts fourneaux, seigneur de Oberbronn, Niederbronn et Reichshoffen, baron français et du Saint-Empire ou encore comte du Ban-de-la-Roche. Il est, à la veille de la Révolution, l’un des plus grands propriétaires fonciers de l’Alsace. Grand bâtisseur, on lui doit le Château de Reichshoffen et l’actuel Château d’Angleterre, édifié entre 1749 et 1751. L’emblème de la famille de Dietrich, un soleil rayonnant, est toujours visible sur le balcon-belvédère donnant sur le jardin.

Photo du roi du fer : Jean de Dietrich (1719-1795)

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Photo du chateau angleterre 01

Histoire dans le temps...

Le renouveau du Château

À partir de 1771, le nouveau propriétaire du château, le directeur de la Monnaie Jean-Louis Beyerlé, fait tracer devant le château un parterre à la française composé de deux plates-bandes rectangulaires et de quatre plus petites en forme de croix de Saint-André.

Le domaine changea de main plusieurs fois jusqu’en 1907, date à laquelle la Ville de Strasbourg, propriétaire du vaste domaine, l’offre à l’orphelinat protestant du Neuhof pour y créer une maison de correction pour garçons. Les travaux de jardinage permettaient aux pensionnaires d’apprendre un métier et de mieux s’insérer dans la société. Ce centre de rééducation ferme en 1930. Loués à des particuliers durant les années 1940, les bâtiments sont fortement endommagés durant la seconde guerre mondiale. Le parc est à l’état de friche lorsqu’en 1947 l’association régionale pour la Sauvegarde de l’enfance installe dans le château un centre d’observation pour garçons. À partir de 1956, les jardins sont défrichés et réaménagés par la section horticole du centre dans le style régulier adopté au XVIIIe siècle.

Les immeubles et une partie du domaine appartiennent, depuis 1968, à l’Association Régionale d’Action Sociale et d’Animation (ARSEA). Le jardin a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1995.

Photo F. Zvardon © Région Alsace – Service de l’Inventaire et du Patrimoine, 2007

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